Visite des fouilles

Site de Puech-Haut Visite des fouilles Site de l'Ermitage Néolithique

 

La classe de 4C accueillie par un des responsable des fouilles du site de Puech-Haut La visite des fouilles peut commencer ...

 

LES FOYERS:

Au PUECH-HAUT, l’érosion et les travaux agricoles ont détruit les foyers superficielles, généralement aménagés en argile cuite. Les seules structures de combustion restituées sont donc des foyers à galets chauffés. Ces aménagements se présentaient comme suit : 
En premier lieu était creusée une cuvette d’une vingtaine de centimètres de profondeur. Dans cette dernière était déposé du combustible que l’on allumait. Sur le brasier, 1 ou 2 lits de pierres étaient ensuite déposés. Ces pierres, grès ou quartz, emmagasinaient au contact des braises une importante chaleur qu’elles restituaient par la suite, pour un usage quelconque.
Il est probable que la majorité de ces foyers dits de type « fours polynésien » était destinée à la cuisson d’aliments. Toutefois, et plus particulièrement pour les grandes structures rectangulaires, l’on peut envisager une fonction économique ou artisanale : séchage de denrées (viande), de peaux, de matériaux divers.

A noter que pour certains de ces foyers, le combustible a été déposé directement sur le lit de galets.

 

LES SÉPULTURES:

Au Néolithique final, les sépultures collectives dominent : ossuaires en grottes ou cavités, dolmen… Toutefois les sépultures de relégation individuelles ou multiples, sont bien attestées dans les habitats. Ces tombes étaient en conséquence aménagées dans des structures dont la fonction originelle était autre que celle de recevoir un défunt : fossés, silos, foyers… C’est dans l’un d’entre – eux ( photos ci-dessous), qu’a été inhumé un enfant de 5 ans, en position très contractées. Il semblerait qu’un certain aménagement de la tombe ait accompagné le rituel : le corps était entouré par une couronne de pierres et était à l’origine recouvert par la moitié d’un gros récipient ( prélevé en début de fouille ), dont on peut observer quelques éléments au nord, plaqués contre la paroi.
Les sépultures propres, individuelles, sont très rares. Au PUECH-HAUT, l’une d’elle est représentée par un petit coffre fermé par une dalle de couverture.

Les pierres, sélectionnées, sont toutes en grès ocre jaune. A l’intérieur de la tombe se trouvaient les restes osseux d’un enfant, également en position contractée, ainsi que quelques tessons d’un vase de taille modeste, et un petit grattoir en silex veiné.

En l’état actuel de la fouille, 3 sépultures néolithiques ont été mises au jour sur le site. Elles sont soit à l’intérieur de l’enceinte soit à l’extérieur.

A noter que quelques restes osseux humains isolés sont parfois découvert dans le comblement secondaire de fosses ou fossés ( fragments d’os longs, phalanges, hémi-mandibule… ). L’origine de ces os le plus souvent associés à des rejets domestiques ( ?… ), est assez énigmatique : rituel, sépultures « nettoyés », détruites accidentellement ou volontairement ?… 

 

LE FOSSE:

 

Au niveau du fossé d'enceinte se distinguent trois phases de comblement:

la base composée de sédiments très proches de l'encaissant (graviers, sables, limons argileux orangés), incorpore par place, des rejets de type dépotoir. L'ensemble évoque un fonctionnement à l'air libre.

la seconde phase, médiane, est constituée par de grosses pierres et blocs calcaires parfois en forte densité. Ces derniers, non organisés, pourraient correspondre aux restes d'un important mur doublant intérieurement le fossé.

le niveau terminal, d'abandon, est surtout caractérisé par des sédiments bruns, quelque fois cendreux, bien anthropisés et en conséquence bien fournis en mobilier.
La céramique campaniforme est présente sur certains secteurs au demeurant mieux conservés.
Les fossés "intérieurs", au nord et au sud sont de taille plus modeste. Il semblerait de par la rareté des pierres et leur type de comblement qu'ils aient fonctionné à ciel ouvert.
A noter que ces derniers ouvrages font partie du dispositif d'entrée.

 

 

 

LES STRUCTURES DE CONSERVATION:

Les silos (photo 142) sont de grandes fosses au profil cylindrique ou le plus souvent tronconique ou ampoulaire. Ces aménagements était destinés au stockage des graines. La fermeture hermétique de la bouche, généralement étroite, empêchait la circulation de l'air. L'absence d'oxygène neutralisait ainsi la germination ou la moisissure du contenu. Ce type emmagasinement "sous vide" permettait la conservation des grains sur une longue période (consommation du groupe, commerce, mise en réserve pour semences...). Il y avait toutefois obligation de consommer dès ouverture.

Suite à leur abandon, les silos comme la majorité des structure négatives, était comblés par divers matériaux dont très souvent des rejets domestiques. Ces "poubelles", qui font le bonheur des archéologues, sont généralement riches en mobilier : céramique, outillage, lithique, ou osseux, parure, mais aussi farine et macro-restes : charbons, graines..., très intéressants pour les études paléo-environnementales.

Ainsi, à la base d'un silo, de nombreux tessons de céramique qui semblent appartenir à un même vase.

Certaines structures, de moindre profondeur, avait une vacation différente. Elles pouvaient contenir d'autre produits de consommation (fruits secs, glands...) ou de gros récipients de stockage. Dans l'une d'elle (photo 41) deux vases de ce type ont été découvert en place. Les nombreux tessons associés, de grande taille, semblent appartenir à d'autre récipients cassés. Outre les denrées déjà évoquées, il est possible que ces vases aient pu contenir de l'eau.

 

LA VISITE DU SITE DE PUECH-HAUT PAR LA CLASSE DE 4°C


Outils trouvés lors des fouilles


Quelques curieux de la classe...

Une partie de la classe de 4C à côté d'un fossé.

Une dent trouvée par un élève

 


La classe de 4C écoutant avec intérêt les explications.

La visite se poursuit...

 





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