Site de Puech-Haut

Site de Puech-Haut Visite des fouilles Site de l'Ermitage Néolithique

 

Le  PUECH-HAUT: Un habitat fossoyé du Néolithique final

Le site du Puech-haut est un habitat du Néolithique final (première moitié du troisième millénaire) occupant principalement le sommet d'une colline ainsi que son versant sud.

La partie haute se distingue par un fossé, de plan totalement inédit, conservé sur tout son développement et ceinturant une aire de 7500 m2. Ce dernier est assorti, principalement aux angles, de structures semi circulaires en forme de "bastions". Les entrées, au sud et au nord, sont doublées par un second fossé plus modeste, dit "intérieur", et placé en chicane.

La phase médiane du comblement de l'ouvrage principal est caractérisé par la présence de pierres, dont de gros blocs qui semblent se rapporter aux vestiges en situation secondaire, d'un important mur qui doublait probablement l'ouvrage, côté intérieur.

Sur les parties les plus hautes du remplissage, a priori les mieux conservées, l'occupation campaniforme est attestée.

A l'intérieur de cette enceinte, prés de 130 structures ont été révélées.

Les ouvrages en élévation ou superficiels (sols de fonctionnement, foyers bâtis, fours...), ayant été détruits essentiellement par les travaux agricoles, ces structures ne sont constituées que par des négatifs, des fosses de différentes tailles, aux fonctions diverses.

Les plus petits creusements se rapportent à des trous de poteaux qui matérialisent l'emplacement de constructions, probables habitats. Deux concentrations de ces négatifs sont visibles sur la partie sommitale, attestant la présence de deux bâtiments minimum.

Les silos, cylindriques, mais surtout tronconiques à base élargie, sont bien représentés. Si la majorité de ces structures de conservation était dévolue au stockage des grains, il est envisageable que certaines d'entre elles, de moindre profondeur, avaient une autre fonction. Dans l'une d'elle, deux gros récipients ont été découverts, en place.

Les foyers, structures de combustion à galets chauffés, sont au nombre de 5. La vocation domestique, culinaire de ces aménagements est possible. Toutefois une fonction économique ou artisanale peut également être proposée.

Deux sépultures contenant un enfant et un adulte. Il s'agit de sépultures de relégation ayant utilisé d'anciennes structures. L'une d'elle est un silo, la seconde un foyer ayant encore conservé à sa base un dallage de plaquettes de grès, brûlées. Les restes osseux d'un enfant de 5 ans, en position très contractée, étaient entourés d'une couronne de pierres et partiellement recouverts par la moitié d'un gros vase.

Hors enceinte, le site se développe principalement sur le versant sud-est où ont été mises au jour plus de 150 structures. La partie centrale du versant était à l'origine encadrée par deux ravins. Il semblerait que cette particularité topographique ainsi que la bonne exposition aient dicté l'emplacement de l'entrée principale. Comme pour la zone intra muros, nous observons le même type de vestiges avec néanmoins quelques légères variantes : les structures de combustion sont plus grandes et le plus souvent rectangulaires. Les silos, généralement groupés, sont également de grande taille. Les restes d'une habitation sont actuellement en cours de fouille.

Une fosse, originale à l'échelle du gisement, a livré quelques traces de métallurgie : une petite lame de cuivre, un nodule de minerai de cuivre, et un petit mortier aménagé dans un bloc calcaire, destiné au concassage des scories. A noter que deux allènes en cuivre ainsi qu'un second mortier ont été de même découverts sur le site.

Les productions céramiques et lithiques bien présentes sur l'ensemble du gisement cautionneraient la contemporanéité de l'ensemble.

Le terme de site fossoyé prévaut habituellement pour qualifier ce type de gisement dont le Puech-Haut est actuellement l'exemple le mieux conservé et le plus complet. Toutefois le fonctionnement et le statut de cet habitat reste assez flou, notamment la présence du fossé. Cet important ouvrage, probablement doublé par un mur imposant, pourrait être qualifié de fortification. Il est possible que le contexte ambiant sensibilisé à la métallurgie naissante, de même la proximité des mines de Cabrières sans doute très convoitées, soient à l'origine d'une telle organisation.


Cliquer sur la loupe pour visiter les fouilles archéologiques du site de Puech-Haut

Équipe de fouille :

Responsables d'opération : Alain Vignaud' - Laurent Carozza2
Responsables de secteurs : Pascal Druelle - Cathy Georjon - André Raux
Techniciens de fouille : Roberta Bevillacqua - Michel Brenet - Laurent Cordier - Milagros Folgado - Pierre Forest - Nicolas Lebar - Renaud Lisfranc - Christine Penon - Catherine Pouilleul.

1 33 Grand'Rue, 66720 - Caramany
2
27 rue plaine St Martin, 81000 - Albi

Site de Puech-Haut Visite des fouilles Site de l'Ermitage Néolithique